Journée mondiale contre l’Hépatite : l’OMS lance un appel pour des actions de lutte et de prévention permanentes
La Journée mondiale contre l'hépatite est célébrée le 28 juillet de chaque année pour faire mieux connaître l'hépatite virale, une inflammation du foie à l'origine de différentes maladies graves, dont le carcinome hépatocellulaire. Le thème de cette année est « rapprocher les soins de l’hépatite aux bénéficiaires ».
Au Tchad, le lancement des activités, de ladite journée sous la présidence du Directeur général adjoint de la lutte contre la maladie, de la santé de Reproduction et Promotion de la santé a eu lieu à Ndjamena en présence du Représentant de l’OMS au Tchad, Dr Jean Bosco Ndihokubwayo, du Coordonnateur sectoriel de lutte contre le sida, les hépatites et les infections sexuellement transmissibles et de nombreux autres invités de marque.
Les hépatites B et C sont les deux principales formes d'hépatite virale, provoquant des dommages au foie et parfois un cancer aux conséquences fatales. « Tueuse silencieuse », l’hépatite virale constitue un problème de santé publique mondiale qui cause plus de, 1,4 millions de décès chaque année dans le monde. Les virus B et C sont les plus courants et entraînent 1,1 million de décès et 3 millions de nouvelles infections par an.
Au Tchad, les chiffres, même encore parcellaires et limités, restent toujours alarmants. Le pays fait partie des zones de haute prévalence de l’hépatite, selon les données récentes de l’Organisation mondiale de la Santé, une prévalence du virus de l’hépatite B qui tourne autour de 19% au sein de la population. Chez les femmes vues en consultation prénatale, elle est autour de 4,6% tandis que la séroprévalence du virus de l’hépatite C est autour de 2,5%.
La principale lacune à combler a trait à la faible couverture du dépistage et du traitement pour atteindre les buts mondiaux de l’élimination de l’hépatite d’ici à 2030. Cependant, il est possible d’envisager un avenir sans hépatite grâce à des efforts concertés.
Face à cette situation, le Tchad a déjà pris certaines dispositions notamment l’introduction du vaccin contre l'hépatite B dans la vaccination de routine en 2008 en association avec les vaccins contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, l'Haemophilus influenzae de type b (DTC-HepB-hib appelé encore Pentavalent). Ce vaccin est administré aux enfants de 0 à 11 mois en trois doses.
Par ailleurs, pour plus d’efficacité, le pays se prépare à l’introduction d’une première dose à la naissance et l’intégration des activités de la lutte contre les hépatites dans le programme de lutte contre le VIH est en cours.
Lors de cette cérémonie le Représentant de l’OMS au Tchad, Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo, a encouragé les autorités nationales à s’orienter vers les nouvelles stratégies de lutte qui préconisent l'administration du vaccin contre l'hépatite B à la naissance et a lancé un appel à toutes les parties prenantes à collaborer pour éliminer l’hépatite virale en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030. Cela nécessite de rapprocher les services de prise en charge de l’hépatite des établissements de soins de santé afin d’améliorer l’accès aux diagnostics, à la prévention notamment par la vaccination de tous nouveau-nés, aux traitements et aux soins.
A ce jour, le dépistage se fait dans les grandes villes comme Ndjamena, Moundou et Sarh. Cependant, en dépit des actions menées par le gouvernement et les organisations internationales intervenant dans le secteur de la santé, le traitement des hépatites coûte cher. Très peu de personnes infectées ont accès aux dépistages et traitements du fait du coût élevé des tests de diagnostic, des médicaments et de l’inadéquation du plateau technique des laboratoires.
C’est l’occasion d’intensifier les efforts nationaux de lutte contre cette maladie, d’encourager l’engagement des individus et du grand public et des partenaires à la prévention, au dépistage et surtout à la vaccination qui sont les moyens disponibles pour bouter l’hépatite hors du Tchad. Cela passe par des actions de lutte et de prévention permanentes par le Ministère de la santé Publique et de la Solidarité nationale à travers le Programme national de lutte contre le SIDA où le programme sur les hépatites doit être intégré car la stratégie de prévention et de lutte étant exactement le même compte tenu du même mode de transmission par le sang et le sexe.
En plus les hépatites C peuvent être guéries complètement sans aucune séquelle et les Hépatites B prévenues par la vaccination à la naissance, l’antigène vaccinal faisant partie de l’arsenal du Programme élargi de Vaccination au Tchad.
Représentant de l’OMS au Tchad
Email: Ndihokubwayoj [at] who.int (Ndihokubwayoj[at]who[dot]int)
Routine Immunization
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NPO/HIP
Email : naissemj [at] who.int (naissemj[at]who[dot]int)